120J Fonds René Tournier

120J Fonds René Tournier

Cote/Cotes extrêmes

120J1-168

Date

1929-1971

Organisme responsable de l'accès intellectuel

Archives départementales du Doubs

Importance matérielle

0,50 m.l.

12 tiroirs à plans

Caractéristiques physiques

Plans

Photographies

Origine

Donateur : Jacques Tournier (architecte à Bougival), fils de René Tournier.

Biographie ou Histoire

  René Tournier (1899-1977) est né à Rennes où son père Joseph Claude Théobald Tournier, originaire de Cousance (Jura), s'était établi comme confiseur. Il intègre l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Paris en 1924 où il est l'élève des ateliers Redon-Tournaire-Azéma. Il épouse en 1929, à Besançon, Jeanne-Marie Voilard : leur fils Jacques, né en 1934, deviendra également architecte. René Tournier commence à travailler dès cette période à Besançon. Il y gagne le concours pour la future cité universitaire de Canot en 1929. Ce projet lui sert de sujet pour son diplôme qu'il obtient en 1932. Cette cité, inaugurée en 1933, est considérée à l'époque par L'Illustration comme une des plus belles de France. Architecte SADG (Société des architectes diplômés du gouvernement) donc à partir de 1932, puis DPLG (diplômé par le Gouvernement), R. Tournier se singularise très rapidement par un style d'architecture cherchant à allier modernité et références à l'architecture comtoise traditionnelle.            
    Une bonne partie de l'activité professionnelle de René Tournier porte sur des bâtiments publics. Ainsi apparaît-il dès 1932 comme "architecte des bâtiments civils", pour la construction ou la rénovation d'édifices publics (citons notamment comme gros chantier, le Haras de Besançon dans le quartier de la Butte au début des années 1950), mais aussi comme "architecte des Domaines" de Besançon. Il devient à partir de 1944 l'"architecte de l'Université de Besançon" : à ce titre, il réalise en 1955 la construction de l'Institut des sciences naturelles place Leclerc, et, la même année, dans l'enceinte des facultés de la rue Mégevand, celle de l'Institut de chimie et de l'amphithéâtre Donzelot, puis en 1958, l'aménagement de la bibliothèque universitaire et de la faculté des lettres.            
    René Tournier apparaît également comme architecte diocésain , construisant, aménageant ou rénovant églises, chapelles, couvents, établissements d'enseignement privé dans le diocèse de Besançon& Citons, en matière de construction, quelques édifices bisontins bien connus : l'institution Saint-Joseph, avenue Fontaine-Argent (1939), la crypte et le monument dédié à Notre-Dame-de-la-Libération, à la Chapelle-des-Buis (1949) et l'église Saint-Joseph, dans le quartier de la Butte (1954).             
    En tant qu'architecte agréé par le M.R.U. (Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme) pour le Doubs et la Haute-Saône après la Seconde guerre mondiale, René Tournier intervient dans la reconstruction de fermes. Il a l'occasion de travailler aussi pour des particuliers et pour quelques sociétés : il construit en 1949, à Besançon-Trépillot, des caves et usines d'affinage (actuellement Ets Bourgeois) pour l'Union des Fruitières de Franche-Comté (UCFCC).            
    Dès 1929, il est nommé architecte des Monuments historiques du Doubs et intervient à ce titre dans la restauration d'un certain nombre d'édifices et plus particulièrement sur des églises. Son premier chantier de restauration est la chapelle du Grand Séminaire, rue Mégevand à Besançon, en 1929-1930.            
    Très tôt, il s'intéresse en effet au patrimoine architectural de Franche-Comté et publie un certain nombre d'ouvrages et d'articles sur ce sujet (voir en bibliographie). Son œuvre majeure, Les églises comtoises, leur architecture des origines au XVIIIe siècle, publiée en 1954, reste une référence pour tout historien d'art local.             
    En 1960, il participe activement au Congrès archéologique de France qui a lieu à Besançon : il intervient alors dans une bonne dizaine de communications (voir en bibliographie).            
    Peu après son arrivée à Besançon, il s'investit également dans la vie culturelle locale : dès 1930, il adhère à la Société d'émulation du Doubs, dont il assure la présidence en 1944 et en 1953 ; en 1938, il est élu à l'Académie des sciences, belles lettres et arts de Besançon : il en devient président en 1943. Il écrit de nombreux articles pour les bulletins de ces deux associations (voir en bibliographie). Il donne également des cours d'histoire de l'architecture à l'Ecole régionale des Beaux-Arts de Besançon, où il occupe les fonctions de directeur de 1943 à 1954.            
                
Sources : curriculum vitae manuscrit, notice CTHS.

Histoire de la conservation

    Jusqu'en 1998, l'ensemble des archives de René Tournier a été conservé dans son cabinet au 38 rue Mégevand à Besançon. Ses plans, placés dans un meuble spécifique, ont été transférés aux Archives du Doubs  où ils sont désormais conditionnés dans de grandes chemises en matériau neutre. Les dossiers liés à ses publications et communications sur le patrimoine local et ses photographies, tous en très bon état, ont pu aussi être intégrés au fonds. Quant à ses dossiers d'architecture, très endommagés, ils ne sont jamais parvenus aux Archives du Doubs : ils ont malheureusement dû être détruits à une date inconnue car ils avaient pris l'humidité, vraisemblablement dans la cave du cabinet.  

    Seul un dossier concernant des plans de l'abbatiale St-Paul de Besançon coté 120 J 41 en 1998 a été replacé dans la partie concernant les plans « Monuments historiques » sous la cote 120 J 165.

Modalités d'entrées

Fonds entré par don en avril 1998.       

Présentation du contenu

Ce fonds témoigne de l'intérêt historique au niveau régional de l'œuvre de René Tournier, autant en matière de création que d'érudition et de restauration. Il a été réparti en trois ensembles :             
    •    dossiers et manuscrits d'études historiques (pour articles, publications, communications, cours...) ;        
    •    photographies de ses chantiers, d'édifices et de détails d'architecture ayant servi ou non à ses publications (3 albums photographiques, tirages, nombreux négatifs) ;         
    •    plans, essentiellement sur calque, de ses projets et réalisations d'architecture, plans d'édifices relevant des Monuments historiques.       


Lacunes : dossiers d'architecture afférents aux plans.            

Conditions d'utilisation

En cas de reproduction d'un plan, le nom de l'architecte doit être mentionné (cf. code de la propriété intellectuelle).    

Documents en relation

2106W1-316 Conservation régionale des Monuments historiques. Restauration, entretien et mise en valeur des monuments historiques du département du Doubs : dossiers de travaux.            

Bibliographie

Notes

Cet inventaire est moissonné selon le protocole OAI-PMH par les Archives de France pour le portail francearchives.fr